Les décisions sanitaires s'accélèrent. Après un Conseil de défense ce mercredi matin, Emmanuel Macron s'est rendu à Poissy (Yvelines) dans l'après-midi. Le chef de l'État y a visité le service de réanimation de l'hôpital pour y constater la tension évoquée ces dernières semaines par les médecins franciliens, alors qu'une «forme de troisième vague» est constatée dans le pays depuis l'apparition des variants.
À la veille d'une nouvelle conférence de presse de Jean Castex et Olivier Véran, un Conseil de défense sanitaire s'est tenu ce mercredi matin autour d'Emmanuel Macron afin de décider de mesures supplémentaires. Ces mesures seront applicables dès ce week-end et concerneront en particulier l'Ile-de-France et les Hauts-de-France, d'après ce qu'a annoncé Gabriel Attal à l'issue de cette réunion. Le président a écouté les positions de tous les ministres autour de la table ce mercredi, même s'il ne leur a pas annoncé sa décision. Emmanuel Macron a appelé ses ministres à être "pragmatiques" face à la dégradation de la situation sanitaire. "Quand on dit 'pragmatique', c’est-à-dire qu'il faut une décision sur la base de faits", rapporte à BFMTV un participant.
Le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran a présenté "toutes les options" sur la table, selon un participant au Conseil de défense. Concernant l’Île-de-France et les Hauts-de-France, il a évoqué "soit un confinement strict toute la semaine, soit un confinement le week-end, associé à un couvre-feu en semaine".
Pendant le tour de table des ministres, c’est une ligne intermédiaire qui l’a emportée: une majorité de ministres ont plaidé pour un confinement de l’Île-de-France uniquement le week-end: c’est le cas notamment du ministre de l'Économie Bruno Le Maire, soucieux de la situation économique de la région parisienne. Un ministre présent à la réunion rapporte aussi qu'Emmanuel Macron "a demandé la prise d’une décision la plus ajustée possible, en concertation avec les élus" locaux. "L’idée, c’est que la décision doive se forger dans la concertation", aurait-il déclaré ce mercredi, rappelant qu'"on ne pouvait pas aborder l’Île-de-France comme les Hauts-de-France ou Nice".
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