Un professeur du collège du Bois d'Aulne a été égorgé puis décapité dans l'après-midi du vendredi 16 octobre à l'arme blanche à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) et son agresseur est mort sous les balles tirées par la police à Eragny-sur-Oise, dans le Val-d'Oise. Les faits se sont déroulés vers 17 heures, près du collège de l'enseignant. C'est la police municipale de Conflans Sainte-Honorine qui a prévenu la police nationale après avoir découvert le professeur d'histoire-géographie de 47 ans, décapité.
Les policiers se sont rendus sur place à proximité du collège du Bois d'Aulne. Ils ont dû faire face à un homme qui les a menacés en criant "Allah Akbar". Il a tiré sur les policiers avec un pistolet air soft (pistolet à bille air comprimé qui n'est pas létal). Les policiers ont fait feu à dix reprises et ont abattu l'assaillant dans la ville voisine d'Eragny-sur-Oise, dans le Val-d'Oise. Les forces de l'ordre lui avaient demandé de mettre à terre son arme, ce dernier a refusé.
La victime avait montré il y a une semaine pendant l'un de ses cours, sur la liberté de la presse, les caricatures de Mahomet à ses élèves, suscitant, selon les informations de franceinfo, une vive émotion au sein de l'établissement qui s'est répercuté dans la commune. Il avait fait l'objet de menaces après ce cours d'histoire. L'auteur présumé des faits avait sur lui une carte d'identité indiquant comme lieu de naissance Moscou en 2002, a appris franceinfo de source proche du dossier. On ignore pour l'instant s'il était connu des services de renseignement. Le geste de l'assaillant a été revendiqué sur un compte Twitter qui depuis a été fermé. Sur ce compte, on pouvait voir la photo de la victime après l'agression. L'auteur présumé des faits dit avoir voulu venger Allah. La police mène des investigations pour authentifier ce compte, pour être sûre qu'il appartient bien au suspect ou à un complice. Plusieurs perquisitions étaient en cours vendredi soir notamment dans le département des Yvelines dans l'entourage de l'homme abattu.
Le parquet de Pontoise s'est aussitôt dessaisi au profit du parquet national antiterroriste. Une enquête a été ouverte pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Le service régional de police judiciaire de Versailles, la Sous-direction anti-terroriste (SDAT) et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) sont chargés de l'enquête. Il n'y a pas de doute sur le caractère terroriste de cet acte.
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