François Hollande s'est rendu mardi pour la première fois à Auschwitz-Birkenau, pour le 70e anniversaire de la libération du plus grand camp d'extermination nazi, après avoir annoncé à Paris un plan contre "le fléau" du racisme et l'antisémitisme, en forte recrudescence en France.
Sous une grande tente dressée devant "le portail de la mort" du camp et coupée en son milieu par les rails qui conduisaient les wagons de déportés vers les chambres à gaz, le président de la République a assisté aux témoignages poignants des survivants du camps où périrent un million juifs, en présence de représentants et dirigeants venus d 49 pays. Puis il a traversé en cortège le camp, recouvert d'un épais manteau de neige, dans la nuit noire, sous la seule lueur de projecteurs installés sur les ex-miradors, pour se recueillir devant le monument aux victimes.
Lors d'une rencontre avec le président polonais Bronislaw Komorowski à l'aéroport de Cracovie avant de regagner Paris, le président français a inscrit cette journée "très émouvante" dans "la suite de la tragédie" des attentats qui ont fait 17 morts, dont quatre juifs, en France début janvier.
Trois semaines après ces attaques meurtrières, le président de la République s'était auparavant rendu mardi matin au mémorial de la Shoah à Paris. "Vous, Français de confession juive, votre place est ici chez-vous. La France est votre patrie", a-t-il déclaré, en présence notamment du grand rabbin de France Haïm Korsia, de représentants du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et de son Premier ministre Manuel Valls.
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