Huit femmes accusent l'ex-président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), Thierry Marchal-Beck, de harcèlement et d'agressions sexuelles de 2010 à 2014, dans le journal Libération. L'ancien patron du MJS nie les faits et dit se tenir à la "disposition de la justice".
Une militante socialiste a accepté de réagir sur franceinfo, sous couvert d'anonymat. Elle confirme que Thierry Marchal-Beck"avait un comportement que l'on pourrait apparenter à un prédateur sexuel". "J'ai refusé, à titre personnel, un certain nombre de comportements, notamment à caractère sexuel", poursuit cette militante pour qui, "il y avait une tolérance inacceptable de ce type de comportements".
En ce qui me concerne, je confirme qu'il [Thierry Marchal-Beck] avait un comportement que l'on pourrait apparenter à un prédateur sexuel. J'espère que ces femmes auront le courage d'aller au bout de leur démarche et auront la possibilité de porter plainte pour que cela remonte devant la justice.
J'ai refusé, à titre personnel, un certain nombre de comportements, notamment à caractère sexuel. La conséquence de ce 'petit jeu' était de me décrédibiliser et de dire aux responsables nationaux que je n'étais pas digne de confiance. À la suite de cela, j'ai eu des difficultés pour avancer au sein de l'organisation. Avec le recul, c'est un comportement qu'on peut qualifier d'abusif. À l'époque, cela ne me semblait pas digne d'une organisation qui défendait notamment le respect, le droit et l'égalité des relations entre les hommes et les femmes. On m'avait répondu que son comportement était certes critiquable. Pour autant, les personnes à qui j'en ai parlé semblaient accepter la situation comme étant un état de fait.
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