La situation a brutalement dégénéré à Air France lundi avec l'agression du DRH, qui a "manqué de se faire lyncher" après la confirmation de la possible suppression de 2.900 postes, poussant gouvernement, direction et syndicats à appeler au calme.
Les violences commises par des manifestants ayant envahi la réunion du comité central d'entreprise (CCE) ont fait au total 7 blessés dont un grave, un vigile désormais sorti du coma, selon un porte-parole de la compagnie aérienne. Air France a annoncé son intention de porter plainte.
Sous des cris "à poil, à poil", "démission", le directeur des ressources humaines Xavier Broseta s'est retrouvé torse nu, chemise déchirée, avant de s'échapper en escaladant un grillage, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Le DRH a "manqué de se faire lyncher", a rapporté une source syndicale. "Choqué" et "déçu", M. Broseta a pourtant refusé que "l'opprobre soit jeté sur l'ensemble du personnel". Pierre Plissonnier, responsable de l'activité long courrier à Air France, a été malmené de la même manière.
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