Un Danois de 22 ans qui avait ouvert le feu sur la police a été abattu dimanche matin par les forces de l'ordre à Copenhague, quelques heures après deux fusillades qui ont fait deux morts et cinq blessés dans la capitale danoise.Le jeune homme est né au Danemark et connu de la police pour plusieurs délits dont des infractions à la législation sur les armes et des violences. D'après le journal danois «Ekstra Bladet», il était sorti de prison il y a deux semaines où il purgeait une peine pour avoir agressé il y a un an un homme de 19 ans dans la gare de Copenhague, sans raison claire. Il était également connu des services de renseignements qui ont indiqué travailler «sur l'hypothèse selon laquelle la personne en question a pu être inspirée par les événements qui se sont déroulés à Charlie Hebdo à Paris».
La première attaque au fusil-mitrailleur, survenue vers 16 heures samedi, dans un centre culturel où se tenait un débat sur la liberté d'expression, a fait un mort, Finn Nørgaard, réalisateur de film norvégien âgé de 55 ans, et blessé trois policiers. Le caricaturiste suédois Lars Vilks qui faisait l'objet de menaces et agressions depuis la publication en 2007 d'un de ses dessins représentant le prophète Mahomet avec un corps de chien assistait à ce débat. Dans la nuit de samedi à dimanche, une seconde attaque, contre synagogue de Copenhague, a fait une nouvelle victime, Dan Uzan, 37 ans, qui gardait l'entrée de l'édifice où se déroulait une cérémonie. Deux autres policiers ont également été blessés.
Un peu plus d'un mois après les attentats de Paris au siège de «Charlie Hebdo» et à la porte de Vincennes, l'Europe est donc à nouveau confrontée au terrorisme. Après la première fusillade, la chef du gouvernement danois, Helle Thorning-Schmidt, a estimé que «tout porte à croire que la fusillade était un attentat politique et de ce fait un acte terroriste». Le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, qui s'est rendu dimanche à Copenhague, a évoqué «les mêmes haines qui se déploient dans plusieurs capitales de l'Union européenne», réaffirmant «la détermination à combattre ensemble le terrorisme».
|