Après l’avoir fait dans le journal Le Monde puis à la télévision, sur TF1, l’ex-garde du corps d’Emmanuel Macron est en Une du Journal du Dimanche. Quand l’affaire a éclaté, Alexandre Benalla prétend dans le JDD qu’il était « prêt à démissionner », mais qu’« on [lui] a répondu que ce n’était pas la peine ». Il trouve « humiliant » le sort qui lui a finalement été réservé et se dit motivé pour aller témoigner devant les commissions d’enquête parlementaires. « J’ai plutôt envie d’y aller. Ils veulent des explications, j’ai de quoi leur en donner », déclare-t-il au JDD.
Dans cet entretien, Alexandre Benalla « accuse la hiérarchie policière », souligne en Une Le Journal du Dimanche. De son côté, Emmanuel Macron, cette semaine, a accusé la presse d’avoir colporté de fausses informations au sujet de cette affaire Benalla. Pour ne prendre qu’un seul exemple,L’Express a ainsi dû se sentir visé par Emmanuel Macron, puisque cet hebdomadaire a publié une information erronée sur l’appartement de fonction qui avait été attribué à Alexandre Benalla. Selon ce journal en effet, « un budget de 180 000 euros aurait été prévu afin de réunir deux appartements pour en faire un duplex, d’une surface de près de 200 mètres carrés, à l’attention de la famille Benalla », au 11, Quai Branly, à Paris.
Comme le souligne l’hebdomadaire L’Obs, « à raison d’une révélation tous les quarts d’heure, le spectacle est étourdissant et donne du pouvoir en France une image catastrophique. Mais au moins on reste dans le registre de la pantalonnade : il n’y a dans ce spectacle ni menace pour la sécurité nationale comme dans le “Russiagate” américain ni mort d’homme comme dans les affaires des Irlandais de Vincennes, du “Rainbow Warrior” ou du sang contaminé ». Pour L’Obs, pas de doute, « en cherchant à étouffer l’épisode, en mentant aux citoyens, l’Elysée a mis en branle la machine à scandale, qui fait crépiter mille questions et qui exhale des petits nuages conspirationnistes ».
Pas étonnant, dans ces conditions, que la presse s’en donne à cœur joie. En témoigne Marianne. A sa Une, cet hebdomadaire publie la supposée affiche de ce que serait, selon lui, le dernier film à l’écran. Son titre : « Les barbouzes, le retour », qui serait en quelque sorte la suite d’un célèbre polar sorti en 1964 et réalisé par Georges Lautner avec une distribution bien sûr nouvelle.
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