Nicolas Sarkozy a présidé le dernier Conseil européen de la présidence française de l'Union. Il a laissé à ses successeurs un testament en forme de feuille de route. "L'Europe doit exister, l'Europe doit être volontariste, l'Europe doit avoir des ambitions, l'Europe doit arrêter d'être naïve, l'Europe doit porter un projet politique, l'Europe doit bousculer le monde", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
Le monde a besoin d'une Europe "qui relève la tête, qui pense à quelque chose et qui dit quelque chose", a-t-il ajouté. "Le prix du meilleur Européen ne doit pas être donné à celui qui ne pense rien, qui ne dit rien et qui ne croit en rien pour ne réveiller personne."
Seuls de "grandes ambitions" et de "grands objectifs" permettent de surmonter les blocages, les égoïsmes nationaux et les "petits intérêts", a souligné Nicolas Sarkozy, pour qui c'est précisément ce dont l'Europe a manqué jusqu'ici.
Il a assuré n'avoir pour sa part "aucun regret" concernant ses six mois passés à la tête de l'UE, qu'il a dit avoir trouvés "passionnant", "épanouissant" et somme toute "assez faciles". "Ce qui m'a bien plu, c'est de tripler le nombre de Conseils européens par rapport à ce qui était prévu", a confié le président, qui a souhaité une Europe "beaucoup plus réactive" et "mobile", qui ne s'enferme plus dans des procédures. |