Alors que la fronde contre la constitutionnalisation de la déchéance de nationalité ne cesse de s'étendre à gauche, François Hollande souffle le chaud et le froid sur l'hypothèse d'un recours au référendum. Une façon de contourner les réticences de son propre camp mais qui s'est déjà retourné à plusieurs reprises contre ceux qui osent l'actionner.
Ce lundi 28 décembre, Europe1 croit savoir que le président de la République, traumatisé par le référendum raté de 2005, a d'ailleurs finalement écarté cette option, convaincu qu'une majorité des 3/5e (le seuil requis pour modifier la Constitution) serait au rendez-vous au Parlement en février prochain. La semaine dernière, son entourage cité par Le Parisien assurait pourtant que le recours à l'arme référendaire était bien "sur la table".
S'il ne s'agit que d'une menace, celle-ci a un double avantage: celui de ne pas coûter grand chose tout en rappelant aux parlementaires réticents que l'opinion est archi-favorable à l'extension du principe de déchéance de la nationalité aux binationaux nés Français.
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