Edouard Philippe a présenté un plan visant à réduire le nombre d'accidents de la route et leur gravité. Outre la baisse de 90 à 80km/h, y figurent l’extension de l’usage de l’éthylotest antidémarrage et surtout une répression renforcée contre l’usage du téléphone au volant.
La vitesse maximale sera baissée de 90 km/h à 80 km/h sur les routes bidirectionnelles nationales et départementales qui ne sont pas équipées de séparateur central. 55% des accidents mortels se déroulent sur ces 400 000 kilomètres de réseau secondaire, d’après l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière. Ne seront pas concernées les deux fois deux voies, «moins accidentogènes, même si elles ne sont pas équipées de séparateur central», précise Edouard Philippe.
La limitation à 80 km/h fait l’objet d’«une clause de rendez-vous au 1er juillet 2020» : le Premier ministre assure que «si les résultats ne sont pas concluants, le gouvernement prendra ses responsabilités». Mais il se refuse à avancer un objectif chiffré, se contentant d’affirmer vouloir «faire mieux». Tout en considérant que cette mesure épargnerait «350 à 400 morts par an». Les surplus de recettes engrangés par l’Etat, issus des amendes, seront alloués à un fonds d’investissement «pour moderniser les structures médico-sociales destinées à la prise en charge des victimes de la route».
Edouard Philippe a également dévoilé des résultats de l’expérimentation menée entre juillet 2015 et juillet 2017 dans quatre départements sur cette nouvelle limitation : «La vitesse moyenne a baissé d’environ 7%, et l’accidentalité a connu une réduction de 25%, avec 50% de tués en mois : 3 morts contre 6 l’année précédente.» Le secret entretenu jusque-là sur ces résultats était l’une des principales accusations des associations d’automobilistes, opposés à la mesure.
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