Robert Faurisson est mort d’une crise cardiaque dimanche, dans le couloir de son pavillon pour retraités à Vichy au retour d’un voyage au Royaume-Uni. Il avait 89 ans.
Ce nostalgique de Pétain, pour qui «Hitler n’a jamais ordonné ni admis que quiconque fût tué en raison de sa race et de sa religion», était connu pour ses thèses remettant en cause l’existence des chambres à gaz et «le prétendu génocide des Juifs» de la Seconde Guerre mondiale. Jean-Marie Le Pen a fait de l’homme un symbole «emblématique du recul des libertés d’expression et d’opinion» en France.
Robert Faurisson a été condamné à de nombreuses reprises pour négationnisme ou apologie de crimes de guerre. Sa mort intervient quatre jours avant que le tribunal correctionnel de Cusset (Allier) ne rende un jugement pour «contestation de crime contre l’humanité», en raison de trois textes publiés sur son blog en 2013 et 2014.
L’homme, qualifié de «faussaire de l’histoire» par Robert Badinter, avait été professeur de lettres à la faculté de Lyon. En 1978, l’un de ses cours s’intitulait «Le journal d’Anne Frank est-il authentique ?» Robert Faurisson a été le premier justiciable français condamné en vertu de la loi Gayssot de 1990, visant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe.
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