Ce samedi 1er décembre, pour le troisième acte de la mobilisation des gilets jaunes, les Champs-Élysées et le centre de Paris ont été le théâtre de violences et d'affrontements impressionnants entre des manifestants casseurs et les forces de l'ordre. Ces dernières ont procédé à 412 interpellations, selon un bilan de la préfecture de police de Paris diffusé ce dimanche 2 décembre. Au total 133 personnes ont également été blessées, parmi lesquelles 23 membres des forces de l'ordre.
Par ailleurs, le ministère de l'Intérieur a annoncé au soir de cette journée remplie de débordements que plus de 65.000 gendarmes et policiers avaient été mobilisés sur le territoire pour encadrer les nombreux événements prévus par les gilets jaunes. Édouard Philippe et Christophe Castaner se sont rendus dans une caserne parisienne samedi soir auprès des forces de l'ordre engagées face aux graves violences commises en marge de la mobilisation des "gilets jaunes" à Paris, a annoncé Matignon.
Pas moins de "249 feux" ont été recensés par les pompiers, visant "112 véhicules, 130 mobiliers urbains" et "six bâtiments", a-t-il énuméré, précisant que "le recensement complet des dégâts est en cours". Onze magasins ont été pillés. Evoquant les forces de l'ordre, Michel Delpuech a déploré une "violence extrême et inédite" contre les forces de l'ordre avec "des jets de marteaux", de "billes en acier" ou de "gros boulons". Le parquet "n'a jamais eu à gérer un nombre aussi important de gardés à vue", a-t-il ajouté. Un fusil d'assaut a été dérobé dans une voiture de police, un manifestant a été gravement blessé par une grille du Jardin des Tuileries qu'il venait de desceller avec d'autres Gilets jaunes et une voiture des forces de l'ordre a été incendiée.
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