Fonctionnaires, enseignants, contrôleurs aériens et chauffeurs de taxi ont manifesté et fait grève mardi en France pour réclamer respectivement une hausse du pouvoir d'achat, protester contre la réforme du collège, les suppressions d'effectifs et dénoncer la concurrence des VTC.
Des incidents ont émaillé le nouveau mouvement de protestation des chauffeurs de taxi qui ont perturbé la circulation aux abords des aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et d'Orly, sur le périphérique parisien et porte Maillot, à la limite des 16e et 17e arrondissements de Paris. Dans la Fonction publique, la CGT a revendiqué la plus forte mobilisation depuis l'élection de François Hollande en 2012 avec "130.000 à 150.000 manifestants" dans le pays.
La ministère de l'Education nationale a recensé 22,32% de grévistes au collège, soit un peu plus de 41.000 enseignants. Le Snes, principal syndicat des enseignants du secondaire, a fait état de 50% de grévistes. "La page n'est pas tournée et les enseignants ne veulent toujours pas de la réforme collège 2016", déclare le syndicat dans un communiqué.
A l'issue d'une réunion à Matignon avec une délégation de syndicats de chauffeurs de taxis, le Premier ministre Manuel Valls, qui a condamné les violences, a promis un renforcement des contrôles contre les chauffeurs ne respectant pas la loi et la nomination d'un médiateur chargé d'assurer une concurrence saine entre taxis et voitures de tourisme avec chauffeur. Le médiateur devait être nommé dans les 48 heures et aura trois mois pour faire des propositions qui permettent de "restaurer l'équilibre économique du secteur", a dit à la presse Ahmed Senbel, président de la Fédération nationale des taxis indépendants.
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