François Hollande a célébré le débarquement du 15 août 1944, épisode souvent méconnu mais décisif de la libération de la France et de l'Europe du joug nazi. A bord du Charles de Gaulle croisant sous un ciel radieux au large de Toulon, il a appelé à rendre aux Africains ce qu'ils avaient apporté à la France et à l'Europe par leur participation au débarquement de Provence. «Nous devons maintenant, à notre tour, la France, l'Europe, rendre au sud ce qu'il a été capable d'apporter à l'été 1944», a lancé le chef de l'Etat dans un discours prononcé sur le pont d'envol du porte-avions nucléaire.
«C'est du Sud, oui du sud, que l'Europe doit son salut et elle ne doit jamais l'oublier», a-t-il insisté face à une quinzaine de chefs d'Etat et de gouvernement, africains pour la plupart, et à des dizaines de vétérans de « l'Armée d'Afrique », Algériens, Marocains ou Tunisiens. «Par leur sacrifice, ces hommes ont noué entre nos pays et l'Afrique un lien de sang que rien ne saurait dénouer», a souligné François Hollande.
Une vingtaine de pays africains devaient être représentés à bord du porte-avions pour mieux souligner le rôle de l'«Armée d'Afrique» dans le débarquement de Provence. En signe de cette solidarité nord-sud, François Hollande a évoqué l'opération militaire Serval, lancée par la France au Mali en janvier 2013, mais aussi les crises de Gaza, de Libye et de Syrie ou la livraison d'armes par Paris aux combattants kurdes en Irak. Il y a, a-t-il encore souligné, un devoir de «solidarité» face à «l'ennemi» de toujours «que nous devons terrasser: le fanatisme, l'intolérance, le racisme et la barbarie».
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