Un président de la République compatissant, rassembleur, présent sur tous les fronts depuis les attentats… Les Français ont approuvé ces images de François Hollande. Après une chute vertigineuse depuis 2012, le chef de l'Etat gagne 20 points en moins de dix jours.
Ce lundi, devant les acteurs de l’entreprise et de l’emploi réuni dans la salle des fêtes de l’Elysée, il a cherché à s’appuyer sur le climat d’« unité nationale » né du choc des attentats pour appeler les entreprises et les partenaires sociaux à être, eux aussi, « à la hauteur de ce qui s’est produit ». A se « dépasser », dans les « prochains jours, prochaines semaines, prochains mois », a-t-il insisté, pour « donner une force » à la France sur le plan économique. Parce que « notre économie est aussi une condition de la cohésion de notre pays » et le chômage « une menace ». « C’est cette même nation qui doit, après l’épreuve qu’elle a surmontée avec fierté, dignité, unité, se retrouver aujourd’hui pour donner à notre pays la force économique qui lui permettra de peser », a-t-il lancé, parlant de « responsabilité collective ».
Alors que le dernier round de négociations sur la modernisation du dialogue social n’a toujours pas débouché sur un compromis, le chef de l’Etat a mis en garde le patronat et les syndicat contre les risques d’un « échec », prévenant qu’il ne faut pas toujours compter « sur le législateur pour traduire les voeux des uns et des autres ». Il leur a également demandé d’« accélérer la marche » sur le pacte de responsabilité, le rythme des accords dans les branches étant « trop lent ». Seulement « 11 branches représentant 4 millions de salariés ont abouti à un accord », a-t-il noté, avant de souligner, dans un rappel à l’ordre à l’attention du Medef, qu’« un pacte suppose des contreparties ».
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