Conflit au Moyen-Orient, l'Ukraine, le crash du vol d'Air Algérie... Le chef de l'Etat est sur le pont cet été. Le président a rencontré samedi après-midi les familles des victimes du vol AH 5017 d'Air Algérie au Quai d'Orsay. Trois jours après le crash, il entendait gérer au plus près ce drame qui intervient au coeur d'un mois de juillet aux allures de parcours du combattant pour le chef de l'Etat. « C'est bien la présidence réactive qui est aujourd'hui en jeu », dit un de ses fidèles conseillers.
Les crises internationales, l'explosion au-dessus de l'Ukraine d'un vol de Malaysia Airlines, le conflit israélo-palestinien avec ses soubresauts en France contraignent François Hollande à monter en première ligne et à ne pas « enjamber » la période estivale.
C'est lui qui gère en direct la catastrophe de l'AH 5017 depuis qu'il en a été informé, jeudi vers 11 heures, par son chef d'état-major particulier, le général Benoît Puga. Sur les coups de 2 heures, dans la nuit de jeudi à vendredi, son ministre de la Défense, Jean Yves Le Drian, l'a informé de la découverte de l'avion. Endossant son costume de chef des armées, François Hollande a donné son accord pour que les militaires français se rendent sur place dans une zone encore dangereuse.
« Il se montre en phase avec l'émotion du pays », souligne Julien Dray. De fait, rares sont ceux qui, dans la majorité ou dans l'opposition, critiquent pour l'instant la gestion présidentielle de ce drame. Mais, reconnaît un conseiller, « le plus dur arrive car l'enquête risque d'être très longue ». Quitte à remettre les vacances que Hollande a prévu de prendre après le 4 août .
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