Au lendemain des attentats de janvier contre Charlie Hebdo et le supermarché cacher à Paris, qui ont relancé le débat sur les façons d'améliorer la cohésion nationale et la transmission des valeurs de la République, le président François Hollande avait réaffirmé son intention de renforcer le service civique.
Créé en 2010, le service civique, qui permet à des jeunes de 16 à 25 ans de s'engager pour six à douze mois dans des missions d'intérêt général auprès d'associations ou de collectivités, sur la base du volontariat. Il donne droit à une indemnité mensuelle d'environ 570 euros.
Selon François Chérèque, président de l'Agence du service civique, il y a "trois ou quatre" fois plus de demandes que de missions disponibles. En l'occurrence, un total de 35.000 jeunes ont été accueillis l'an dernier, et 45.000 doivent l'être en 2015. Après les attentats, François Hollande a annoncé que "tous les volontaires", soit "entre 150.000 et 170.000 par an", pourraient faire leur service civique à l'horizon 2017, alors que son objectif était jusqu'à présent de 100.000.
En novembre dernier, le chef de l'Etat avait souhaité "qu'on puisse aller vers un service (civique) universel", en soulignant le "besoin de cohésion dans notre pays". Il avait évoqué un service civique plus court, d'une durée de "deux ou trois mois", restant "dans un premier temps" sur la base du volontariat mais où les jeunes ne seraient "pas indemnisés". Ce service universel pourrait devenir obligatoire si les Français le décidaient par referendum, avait-il ajouté.
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