Après s'être rendu à la grande synagogue de Paris, dimanche soir, accompagné du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou,François Hollande avait à cœur d'adresser aussi un message rassurant aux musulmans de France. Symboliquement, le chef de l'État s'est donc rendu jeudi matin à l'Institut du monde arabe, à Paris, où il a prononcé un long discours, en ouverture du premier forum international sur le «renouveau du monde arabe».
Un exercice périlleux pour un président soucieux d'éviter de «communautariser» la gestion des suites des attentats. «Le chef de l'État était soucieux de rappeler deux choses, décrypte un conseiller élyséen. Un: on ne confond pas terrorisme et islam. Deux: les actes antimusulmans doivent être punis.»
Devant un parterre d'intellectuels, de responsables politiques ou représentants du monde de la culture, Hollande a fait valoir que les musulmans étaient «les premières victimes du fanatisme et du fondamentalisme». Affirmant que l'islam est «compatible avec la démocratie», il a répété qu'il fallait «refuser les amalgames, les confusions». «L'islamisme radical s'est nourri de toutes les contradictions, de toutes les influences, de toutes les misères, de toutes les inégalités, de tous les conflits non réglés», a-t-il poursuivi.
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