La controverse suscitée au sein du PS par le projet d'extension de déchéance de nationalité aux binationaux nés en France ne faiblit pas, Manuel Valls reprochant à une partie de la gauche de "s'égarer au nom des grandes valeurs".
Deux élus socialistes, l'ancien ministre Benoît Hamon et Julien Dray, expriment à leur tour leur opposition à cette initiative dans des entretiens au Journal du Dimanche.
La mesure, jugée symbolique par le Premier ministre lui-même, figurera dans le projet de loi constitutionnelle voulu par François Hollande après les attentats du 13 novembre et sera débattue au Parlement au début de l'année prochaine. De Martine Aubry, la maire de Lille, à Anne Hidalgo, la maire de Paris, plusieurs voix socialistes se sont déjà élevées publiquement contre le projet.
"La détermination est totale, nous irons jusqu'au bout et que chacun à gauche en soit bien convaincu", poursuit-il en citant l'historien Pierre Nora : "La France est en péril de paix." Le prédécesseur de Manuel Valls à Matignon, Jean-Marc Ayrault, a répliqué dimanche après-midi sur Twitter. "Si la France est en 'péril de paix', alors ne la divisons pas davantage!", écrit le député de Loire-Atlantique.
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