La ministre de la Santé Agnès Buzyn, ancien médecin, a affirmé dimanche avoir été victime de "comportements très déplacés" dans son travail et appelé les hommes à se "rebeller" aux côtés des femmes contre le harcèlement sexuel, dans une interview au JDD. "Comme beaucoup de femmes, j'ai eu affaire à des comportements très déplacés dans mon milieu professionnel", a déclaré la ministre, ancien médecin et professeur spécialisé en hématologie. "Des chefs de service qui me disaient?: " Viens t'asseoir sur mes genoux" Des choses invraisemblables? qui faisaient rire tout le monde", a-t-elle précisé, ajoutant que "la libération de la parole" après le scandale Weinstein "fait prendre conscience qu'une lutte quotidienne se joue dans l'espace public et professionnel".
Dans ce même entretien, elle dit vouloir faire des économies drastique à la branche maladie de la sécurité sociale. Il existe en effet selon elle une « marge de manœuvre énorme ». Car « 30 % des dépenses de l’assurance maladie ne sont pas pertinentes », assure-t-elle.
Des économies pourraient être faites à l’hôpital, où la ministre entend « favoriser l’ambulatoire ». « En chirurgie, par exemple, l’objectif est qu’en 2022, sept patients sur dix qui entrent à l’hôpital le matin en sortent le soir, contre cinq aujourd’hui », déclare-t-elle.
Cette pratique s’est développée à la vitesse grand V ces dernières années, grâce à des progrès médicaux (anesthésies plus légères, interventions moins invasives…). Elle a déjà permis de réduire les coûts d’hospitalisation mais aussi les infections nosocomiales et les pertes de repères chez les patients âgés.
Mais la chirurgie ambulatoire n’est pas toujours bien vécue, physiquement et psychologiquement, par des patients qui déplorent s’être retrouvés trop rapidement chez eux, victimes de malaises ou de douleurs qu’ils n’ont pas pu gérer.
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