Mise en cause pour les maigres résultats de sa politique de la ville, Fadela Amara fait front mais quatre ans après les émeutes en banlieue, et près de deux ans après le lancement du plan Espoir banlieues, la situation est toujours aussi potentiellement explosive aux yeux de nombreux élus et associations.
Consciente des critiques, la secrétaire d'Etat à la Ville multiplie les déplacements en banlieue avec le renfort du ministre du Travail, Xavier Darcos, qui semble vouloir sauver cette ministre d'"ouverture" venue de la gauche.
Fadela Amara, qui attribue une partie de ses déboires à son ancienne ministre de tutelle Christine Boutin, estime qu'il lui faut davantage de moyens à concentrer sur les zones les plus en difficulté et déplore le manque de coopération de certains ministères.
Privée de moyens financiers, la secrétaire d'Etat dépend en effet de l'ensemble des administrations concernées, ce qui fait dire à ses détracteurs qu'elle occupe surtout une fonction symbolique. "C'est un ministère de la parole", a récemment lancé Faouzi Lamdaoui, ancien secrétaire national du PS à l'égalité.
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