Le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) a annoncé mercredi l'abandon sans préalable de la lutte armée et l'enclenchement d'un processus de démilitarisation afin de passer à une phase de construction d'une force politique. Dans un texte authentifié par le mensuel Corsica, le groupe clandestin lance un appel aux élus insulaires pour "l'instauration d'un nouveau statut négocié avec l'Etat français", ainsi que le "règlement de la question des prisonniers et recherchés politiques".
"Pour notre part, sans préalable et sans équivoque aucune, notre organisation a décidé unilatéralement d'enclencher un processus de démilitarisation et une sortie progressive de la clandestinité", peut-on y lire. "Dès la parution de notre communiqué, nous récusons par avance toute paternité d'actions militaires sur le territoire corse et français", ajoute le FLNC, précisant qu'il sera "vigilant" sur la "sécurité de ses militants". Les rédacteurs anonymes citent les exemples basque, irlandais ou kanak qui ont "entrepris une phase de conquête politique" pour justifier leur décision.
"Il est temps de passer à une phase nouvelle: celle d'une construction d'une force politique pour gouverner la Corse et la conduire à l'indépendance", écrivent-ils.
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