Le Conseil de Paris a approuvé lundi l'accord passé avec l'UMP et Jacques Chirac, qui solde le volet civil de l'affaire des emplois fictifs à la mairie de la capitale. Renvoyé en correctionnelle en 2009, Jacques Chirac doit être jugé pour des emplois présumés fictifs de "chargés de mission" à son cabinet lorsqu'il était maire de Paris, entre 1977 et 1995. Le procès doit se tenir en fin d'année ou début 2011.
Le maire de Paris Bertrand Delanoë, a accepté de retirer sa constitution de partie civile en vertu d'un accord financier qui prévoit un remboursement du préjudice à hauteur de 2,2 millions d'euros, dont 1,65 million sera acquitté par l'UMP. Jacques Chirac devrait aborder son procès plus sereinement puisque sans adversaire, en l'absence de partie civile et avec un parquet qui a annoncé dès la fin de l'instruction son intention de requérir la relaxe.
Bertrand Delanoë estime, lui, avoir défendu les intérêts de ses administrés et l'a encore fait valoir avant le scrutin: "L'équipe que je dirige obtient aujourd'hui la réparation à laquelle aspiraient légitimement les Parisiens. En leur nom, je vous demande d'en prendre acte et d'approuver ce protocole d'indemnisation", a-t-il dit.
A l'issue des débats, le Conseil de Paris a validé le protocole par 147 voix contre 13. Un élu s'est abstenu. Cette adoption massive illustre le consensus entre la majorité et l'opposition emmenée par l'UMP, le parti de l'ancien chef de l'Etat dont les instances dirigeantes ont accepté il y a trois semaines d'assumer les trois quarts de l'indemnisation. |