Le gouvernement n'a pas voulu prendre de risques avec la loi Macron, au nom de l"intérêt général", selon Manuel Valls. Le Premier ministre a donc décidé de recourir, mardi 17 février, à l'article 49.3 de la Constitution pour obtenir l'adoption de ce texte dont les dispositions sont "essentielles pour relancer la croissance" et"lever un certain nombre de blocages dans notre économie".
Avant même l'annonce de Manuel Valls d'opter pour le 49.3, Christian Jacob, président du groupe UMP, annonçait son intention de déposer une motion de censure. A la levée de la séance à l'Assemblée, les groupes UMP et UDI, parfois opposés sur les amendements de la loi Macron, se sont donc réunis pour déposer officiellement une motion de censure commune, dénonçant "le passage en force"du gouvernement. Car pour tout membre de l'opposition, l'occasion est belle de mettre à mal la majorité.
C'est par un coup de téléphone de dernière minute que Manuel Valls a tiré la sonnette d'alarme auprès de François Hollande. Mardi matin, le Premier ministre a dressé un état des lieux alarmant, se rendant compte que trop peu de députés allaient voter en faveur de la loi Macron. La faute notamment aux frondeurs, qui ont affirmé jusqu'au dernier moment leur opposition farouche au texte, principalement à cause de l'extension du travail du dimanche.
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