Jean-Luc Mélenchon a le sourire. Le candidat de la France insoumise se sentirait même pousser des ailes ! Après deux séquences réussies — son grand rassemblement à Paris, place de la République, le 18 mars, ainsi qu’un débat télé avec une prestation saluée —, il décolle dans les différentes études d’opinion.
Libéré, délivré de la gravité sondagière qui lui promettait depuis des semaines de réitérer son score à la présidentielle de 2012 (11,1 % des voix). Aujourd’hui, Jean-Luc Mélenchon avoisinerait les 14 %, reléguant pour la première fois son concurrent direct, Benoît Hamon, à la 5e position.
« Il n’y a rien de surprenant, on s’y attendait, ça fait un an qu’on est en campagne. C’est un travail qui vient de loin », plastronne Alexis Corbière, son porte-parole. Lui assure que c’est la « cohérence » de Mélenchon « depuis 2012 » qui porte ses fruits. « On ne peut pas lui enlever la constance », poursuit le fidèle lieutenant.
« C’est une donnée incontestable, note, sobrement, Jérôme Guedj, porte-parole de la campagne du socialiste. Mais on ne va pas se focaliser sur les sondages. » La ligne de conduite : « continuer le travail de pédagogie » sur les mesures portées par le député des Yvelines et « hausser la voix » en fin de campagne pour interpeller les électeurs de gauche. « Il faut qu’ils se demandent qui, aujourd’hui, est en capacité de rassembler la gauche », poursuit Jérôme Guedj, ajoutant que, au-delà de la « légitimité » que lui confère sa victoire à la primaire, Benoît Hamon a déjà rassemblé EELV et les radicaux de gauche.
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