A Paris, 23 membres des forces de l'ordre ont été blessés lors de la manifestation contre la proposition de loi "sécurité globale", samedi 28 novembre, a annoncé le ministère de l'Intérieur. Gérald Darmanin a condamné "des violences inacceptables contre les forces de l'ordre", qui ont fait au total 62 blessés dans toute la France.
Plusieurs vidéos montrent des policiers violemment pris à partie, frappés en étant parfois à terre. Sur des images, tournées dans un nuage de gaz lacrymogène sur la place de la Bastille, un groupe de forces de l'ordre en plein repli est visé par des projectiles et des coups de bâton. Des policiers répliquent avec leur matraque mais l'un d'eux est entraîné au sol, où il reçoit de nombreux coups de pied et de genou.
Un policier lui venant en aide est à son tour pris à partie. Le fonctionnaire au sol parvient à se relever mais est de nouveau poussé à terre, où une nouvelle pluie de coups s'abat sur lui. L'homme finit par être secouru et mis à l'abri par l'un de ses collègues. Le tabassage aura duré une trentaine de secondes.
L'Unsa Police a condamné des "violences inadmissibles", tandis que le Syndicat des cadres de la sécurité intérieure a dénoncé des "images terribles" d'un "déferlement de haine anti-flics". "Nous avons mal à notre France", a ajouté le Syndicat indépendant des commissaires de police, en référence à la réaction du footballeur Antoine Griezmann après la révélation du passage à tabac de Michel Zecler par des policiers.
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