L'échec des négociations pour former une coalition gouvernementale en Allemagne et la fragilisation d'Angela Merkel qu'il entraîne compliquent les ambitions européennes d'Emmanuel Macron et freinent l'élan de réformes qu'il a contribué à créer. Les conséquences de l'arrêt des discussions entre conservateurs, écologistes et libéraux restent à déterminer et l'Elysée s'est gardé lundi de tirer des conclusions.
"Nous souhaitons, pour l’Allemagne et pour l’Europe, que notre principal partenaire soit stable et fort, pour avancer ensemble", a-t-on déclaré dans l'entourage du président. "Cela ne fait que renforcer la nécessité pour la France de proposer, de prendre des initiatives, de travailler à un projet européen ambitieux que nous mettrons en oeuvre avec notre partenaire allemand", a-t-on ajouté.
Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a pressé lundi les partis politiques de reconsidérer leur attitude et écarté la tenue de nouvelles élections dans l'immédiat. Angela Merkel a déclaré qu'elle déciderait, une fois les consultations des chefs de parti menées par Frank-Walter Steinmeier, si elle approcherait le SPD pour négocier une coalition et ajouté qu'elle préférerait de nouvelles élections à un gouvernement minoritaire.
Les sociaux-démocrates du SPD ont quant à eux réitéré leur refus d'une nouvelle coalition avec le bloc CDU-CSU. Avec la crise politique en Espagne, des élections incertaines se profilant en Italie et le départ du Royaume-Uni de l'Union, aucune autre grande puissance européenne ne semble capable de pallier au côté de la France une faiblesse politique allemande qui devrait se prolonger.
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