Vladimir Poutine est réélu triomphalement, avec plus de 70 % des voix, selon les premières estimations publiées par les médias russes. La Commission électorale centrale donne le président réélu avec un score de 73,1 % sur la base de 30 % des bulletins dépouillés. Ce résultat est le meilleur jamais obtenu par M. Poutine en 18 ans de règne, et donc meilleur que celui qu'il avait obtenu en 2012 (63,60%). Des records sont atteints en Crimée et en Tchétchénie, où le président dépasse les 90 %.
Les chiffres de la participation, qui constituaient la principale inquiétude du Kremlin, ne sont pas encore connus, mais la tendance semble être bonne. A 18 heures, heure de Moscou, elle s'établissait à 52,71 %, soit 4 points de mieux qu’en 2012, où elle s’était établie finalement à 65,27 %.
Pavel Groudinine, le candidat communiste, prend la deuxième place, avec environ 14 % des suffrages. Son résultat était scruté comme l'un des indicateurs du mécontentement social. L'ultranationaliste Vladimir Jirinovski récolte environ 6,5 % des voix, suivi de la libérale Ksenia Sobtchak (environ 2 %).
Des fraudes et des irrégularités ont entaché le scrutin, depuis de fortes pressions sur les électeurs pour qu'ils aillent voter jusqu'à des bourrages d'urnes dans les bureaux de vote. Leur ampleur est difficile à évaluer. Elles ont agité les réseaux sociaux durant la journée de scrutin, mais aucune contestation ne semble à l'ordre du jour, comme cela avait été le cas en 2011-2012.
Le principal opposant au Kremlin, Alexeï Navalny – déclaré inéligible par la commission électorale et qui avait appelé au boycottage –, a promis de « continuer » la lutte et fustigé les « marionnettes » qui ont participé au scrutin, en désignant les autres candidats à la présidence.
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