À la veille de passer le témoin à François Hollande, Nicolas Sarkozy a passé lundi la dernière journée de son quinquennat à l'Élysée dans la plus totale discrétion. À la date du lundi 14 mai, l'agenda du président sortant est resté vide. Pas d'ultime sortie publique, pas de prise de parole, pas même un rendez-vous officiel. Selon son entourage, Nicolas Sarkozy a passé la journée à son bureau pour "préparer la cérémonie de passation de pouvoir".
Ses propos du 6 mai, au soir de sa défaite, resteront donc sa dernière déclaration de chef de l'État, et la commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale le 8 mai au pied de l'Arc de Triomphe, aux côtés de son rival François Hollande, son ultime apparition officielle.
Après des semaines d'une campagne électorale souvent violente, où Nicolas Sarkozy n'a pas ménagé son adversaire, ses deux prestations au ton très républicain ont été unanimement saluées. À commencer par ses adversaires.
"M. Sarkozy a cherché à apaiser la transition, de faire en sorte que la bataille permanente, l'agitation dans laquelle il a plongé le pays, cesse", s'est réjoui Arnaud Montebourg. "Il a fait une campagne dure, mais il a choisi de faire une sortie digne", a renchéri Pierre Moscovici. Nicolas Sarkozy a concédé pendant sa campagne avoir raté son début de mandat, ne pas avoir compris "la dimension symbolique du rôle du président".
|