Après une journée de silence, le ministère russe de la Défense a finalement reconnu le 16 novembre avoir procédé "avec succès" à un tir contre un engin spatial de type Tselina-D, inactif et en orbite depuis 1982. La Russie a finalement admis le 16 novembre 2021 avoir pulvérisé un de ses satellites en orbite au cours d'un tir d'essai, tout en jugeant "hypocrites" les déclarations de Washington qui l'accuse d'avoir mis en danger l'équipage de la Station spatiale internationale (ISS). Certains spécialistes spatiaux américains avaient rapidement, après l'événement, suspecté qu'un tel tir avait été réalisé par la Russie.
Un satellite Tselina détruit à l'occasion d'un test qui, selon les Etats-Unis, a généré un "nuage" de débris potentiellement dangereux pour la station orbitale et une foule de satellites. Les sept personnes à bord de l'ISS ont dû provisoirement se réfugier dans leurs vaisseaux amarrés à la station pour permettre si nécessaire leur évacuation. L'incident a donc mis en lumière . Après une journée de silence, le ministère russe de la Défense a finalement reconnu le 16 novembre avoir procédé "avec succès" à ce tir contre un engin spatial de type Tselina-D, inactif et en orbite depuis 1982, sans préciser quelle arme avait été employée. Le ministre Sergueï Choïgou a même jugé que ce test avait été "un bijou". Mais le ministère a aussi dénoncé les accusations "hypocrites" de Washington quant au danger que représenteraient les débris. "Les Etats-Unis savent pertinemment que ces fragments (...) ne présenteront aucune menace", a-t-il soutenu dans un communiqué.
Par ailleurs, ce tir n'a pas fait réagir que les Etats-Unis. "L'Espace est un bien commun (...). Les saccageurs de l'Espace ont une responsabilité accablante en générant des débris qui polluent et mettent nos astronautes et satellites en danger", a pour sa part réagi la ministre française des Armées Florence Parly. Le secrétaire général de l'Otan, le norvégien Jens Stoltenberg, a dénoncé "un acte irresponsable", qui démontre en outre que la Russie met au point de nouveaux armements capables de détruire dans l'espace des systèmes de communication et de navigation terrestres ou encore d'alerte antimissiles.
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