Dominique Strauss-Kahn a été nommé vendredi au poste de directeur général du Fonds monétaire international pour un mandat de cinq ans. L'ancien ministre socialiste était quasiment assuré d'être élu, en raison du soutien des Etats-Unis, des 27 pays de l'Union européenne, mais aussi de nombreux pays en développement ou émergents, comme le Brésil ou le Chili, qu'ils a convaincus de sa volonté de réforme au cours d'un marathon estival qui l'aura mené tout autour du monde.
Nicolas Sarkozy a salué cette nomination, "C'est une très bonne nouvelle" et une "grande victoire pour la diplomatie française". Se disant "persuadé qu'il sera un excellent responsable du FMI", il a défendu au passage sa stratégie d'ouverture: "proposer au nom de la France des femmes et des hommes, sans tenir compte de leur passé politique, en tenant compte de leurs qualités".
La tâche de DSK s'annonce difficile, tant la légitimité actuelle de cette institution en pleine crise suscite des interrogations. Les pays membres du FMI n'empruntent plus aussi fréquemment qu'avant, ce qui entraîne un recul des fonds de l'institution. Des réductions de personnels sont imminentes. Sans compter que les pays en développement réclament un rôle plus grand dans la prise de décision.
Réagissant à sa nomination, "DSK", qui s'était posé au cours de sa campagne comme l'homme de la réforme indispensable, s'est dit "déterminé à engager sans tarder les réformes dont le FMI a besoin pour mettre la stabilité financière au service des peuples en favorisant la croissance et l'emploi".
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