François Hollande a pris la parole à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, lundi 28 septembre à New York.
Le président de la République a expliqué que le dirigeant syrien ne pouvait rester en place après avoir été depuis trois ans le premier responsable du drame de son pays. « Bachar Al-Assad est à l’origine du problème, il ne peut pas faire partie de la solution », a déclaré M. Hollande. Et qu’importe si aujourd’hui la Syrie est également devenue le théâtre des actions terroristes de l’Etat islamique (EI).
Dans son discours, le président de la République s’est adressé en creux à la Russie qui continue de soutenir Bachar Al-Assad. François Hollande et Vladimir Poutine n’ont d’ailleurs pas écouté leurs discours respectifs. Pendant que le président russe s’exprimait en fin de matinée, M. Hollande recevait à la représentation française à l’ONU la coalition syrienne, la seule opposition « démocratique, modérée et légitime » dans le pays, selon le chef de l’Etat français. Et tandis que M. Hollande s’exprimait à la tribune, M. Poutine déjeunait avec le président américain Barack Obama et le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.
Pour Paris, la coalition proposée par Vladimir Poutine est « possible », mais à une condition : « elle doit avoir une base claire » et reprendre les accords de Genève signés en 2012 qui prévoient la mise en place d’un « gouvernement de transition doté des pleins pouvoirs incluant des membres du gouvernement et de l’opposition ». Mais pas le dirigeant syrien. « Je ne cesse d’expliquer à Vladimir Poutine que nous devons trouver une autre solution que Bachar Al-Assad », a confié le président de la République lors d’une conférence de presse donnée quelques minutes avant son discours à la tribune des Nations unies.
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