Après deux semaines de crise ouverte au sommet, la vice-présidente du parti Les Républicains (LR), Virginie Calmels, a été limogée de ses fonctions dirigeantes, dimanche 17 juin. Sans même que l’épilogue de la discorde avec le patron de la droite, Laurent Wauquiez, ne mentionne son nom.
« Après consultation de l’équipe dirigeante, Laurent Wauquiez, président des Républicains, nomme Jean Leonetti, maire d’Antibes et président du conseil national, vice-président délégué des Républicains », a très succinctement annoncé le communiqué à en-tête du président de LR, dans la soirée.
Une éviction prononcée dans la foulée de l’entretien au canon de Virginie Calmels au Parisien, dans lequel elle tance l’autoritarisme de Laurent Wauquiez, et la droitisation de son parti. « Depuis son élection, il démontre au fur et à mesure des jours qui passent qu’il semble être uniquement là pour défendre sa propre ligne.
Il estime qu’il doit son élection qu’à sa seule présence. Je ne partage pas cette vision », y gronde celle qui sera restée sa numéro deux six mois, ajoutant que « ce n’est pas parce qu’Emmanuel Macron penche vers nos idées, qu’on doit se déporter plus vers la droite. (…) Je ne veux pas d’une droite qui se rétrécit. » Une interview valant « démission de fait », résume un cadre du parti.
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