La Cour des comptes éreinte dans un rapport publié jeudi 7 juillet la gestion des forces de sécurité et met en doute la baisse de la délinquance depuis 2002, date de l'arrivée deNicolas Sarkozy à l'Intérieur.
Sur la période 2002-2010, écrivent les rapporteurs, l'Etat lui "a consacré des moyens croissants budgétaires, technologiques et humains". Mais, ajoutent-ils, les résultats sont "contrastés" au regard des statistiques qui ont montré un "recul des atteintes aux biens" mais une "hausse" des violences aux personnes.
Le rapport fustige l'état statistique de la Police et de la Gendarmerie, notant au passage qu'"en 2009 la reprise à la hausse de la délinquance a été évitée en grande partie par le refus des services d'enregistrer des plaintes" de victimes d'escroqueries. La baisse de la délinquance a résulté, selon les magistrats, du fort recul des vols d'autos et de dégradations de biens privés.
Dans sa réponse Claude Guéant fustige des "inexactitudes, erreurs d'analyse, oublis", un manque "d'objectivité" et des "sous-entendus contestables". Les auteurs ont porté une appréciation sur "une période limitée", ajoute Beauvau, niant point par point les accusations et louant l'"effort de mobilisation" de ses troupes "recentrées sur leur coeur de métier".
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