Un accord financier au contenu confidentiel a été finalisé lundi à New York entre Dominique Strauss-Kahn et Nafissatou Diallo, la femme de chambre guinéenne qui l’accusait d’agression sexuelle, marquant l'épilogue d’une saga judiciaire qui avait mis fin aux ambitions présidentielles de DSK. «Il y a environ dix minutes, nous sommes parvenus à un accord», a annoncé dès le début d’une très brève audience au tribunal du Bronx à New York le juge Douglas McKeon, précisant que les termes en étaient «confidentiels».
Il a ajouté Nafissatou Diallo, était également parvenue à un accord financier avec le quotidien New York Post, qu’elle avait poursuivi l’an dernier après qu’il l’eut traitée de prostituée. Les accords financiers, qui mettent fin aux poursuites civiles, sont extrêmement fréquents aux Etats-Unis. Ils évitent aux deux parties un procès long et coûteux à l’issue incertaine. Ils ne sont pas un aveu de culpabilité, mais évitent à un accusé d’avoir à donner sa version des faits et lui permettent d’en finir avec un dossier.
Nafissatou Diallo était présente au tribunal du Bronx, mais n’a rien dit pendant l’audience qui a duré moins de dix minutes. Le magistrat n’avait pas requis la présence de l’ancien patron du FMI, qui se trouvait à Paris ce lundi.
Avec cet accord, DSK, qui n’a jamais expliqué à la justice ce qui s'était passé dans sa suite de l’hôtel Sofitel, en aura fini avec les tribunaux américains, 19 mois après le scandale qui l’avait contraint à démissionner du FMI et a mis fin à ses ambitions présidentielles en France. Il s’est aussi depuis séparé de son épouse, la journaliste Anne Sinclair. |