Le chef de l'Etat avait donné l'habitude aux Français d'être en première ligne sur tous les fronts mais face aux grèves des cheminots il a choisi cette fois une autre stratégie: tout piloter de l'Elysée, sans apparaître publiquement.

La grève à la SNCF et à la RATP contre la réforme des régimes spéciaux des retraites se poursuivra mardi, jour de grève nationale des fonctionnaires. Des négociations doivent s'ouvrir mercredi entre les directions des deux sociétés, les syndicats et l'Etat.

Nicolas Sarkozy charge son entourage de faire passer ses messages:  Xavier Bertrand, Ministre du Travail", Raymond Soubie et Henri Guaino, ses conseillers spécial, s'expriment continuellement à la télévision ou à la radio. Xavier Bertrand a ainsi assoupli la position dimanche, parlant d'une "dynamique de reprise du travail" comme condition aux négociations, et non plus d'une "reprise du travail" pure et simple. François Fillon a de son côté réaffirmé lundi que "le gouvernement ne pourra pas bouger sur les principes" de la réforme.

Les sondages montrent une érosion de la cote présidentielle. Dans le Parisien, à la question "faites-vous confiance ou pas confiance au président de la République Nicolas Sarkozy pour affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays?", 51% des personnes interrogées répondent positivement, en baisse de 5 points par rapport à octobre.