Quatre marins du Syndicat des travailleurs corses (STC, nationaliste), dont leur leader Alain Mosconi, ont été placés en garde à vue après le détournement pendant trente-six heures par une quarantaine de marins du navire de la SNCM pour protester contre la privatisation de la société.
Dominique de Villepin a déclaré jeudi: "Nous sommes dans un Etat de droit. La justice a été saisie, c'est à la justice de se prononcer". Il a en suite proposé un nouveau montage financier pour la reprise de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM), que Dominique Perben est allé présenter aux syndicats et aux élus locaux lors d'une réunion à Marseille.
Aux termes de ce plan, l'Etat conserverait 25% du capital de la compagnie maritime publique menacée de dépôt de bilan. Les syndicats de la SNCM, qui emploie 2.400 personnes ont fraîchement accueilli le plan du Premier ministre: "On a affaire à une démarche intellectuelle malhonnête. On est prêt à discuter, mais avec un gouvernement qui prend ses responsabilités", a déclaré Jean-Paul Israël, secrétaire général des marins CGT.
"Je veux sauver cette entreprise. Il est de ma responsabilité de trouver une ultime solution", a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse .
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