Au lendemain de la manifestation de Nantes, Jean-Marc Ayrault a réaffirmé que les violences l'ayant émaillé étaient "inacceptables dans un Etat de droit". "Tous ceux qui exercent des responsabilités publiques doivent condamner les squatteurs de la Zad (zone d'aménagement différé dédiée à l'aéroport, ndlr), organisateurs délibérés de ces violences", a déclaré le Premier ministre dimanche à Presse-Océan, avant d'ajouter: "EELV doit sortir de l'ambiguïté".
Plusieurs voix dans l'opposition soulignaient l'absence de réaction au sein du gouvernement aux déclarations de la ministre écologiste Cécile Duflot, qui se disait samedi matin -avant la manifestation qui allait dégénérer- "de coeur" avec la mobilisation, et rappelait son opposition "ancienne" au projet d'aéroport.
"Ce qui me choque, ce n'est pas qu'elle reste au gouvernement" mais qu'"un président de la République et un Premier ministre laissent faire ça", a commenté sur RCJ le député UMP Benoist Apparu, prédécesseur de Mme Duflot au ministère du Logement. "Donc elle soutient aussi les casseurs si elle ne les condamne pas", a lancé la présidente du Front national Marine Le Pen sur France 3.
Côté écologistes, faute de nouvelle prise de parole de Mme Duflot, c'est Emmanuelle Cosse, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-les Verts, qui est montée au créneau pour rappeler la prise de distance "claire" de son parti par rapport à la minorité d'"éléments perturbateurs" parmi les manifestants.
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