Le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone (PS), a maintenu dimanche ses déclarations contre la politique de la chancelière allemande, Angela Merkel, qui ont continué à susciter la polémique dans la majorité, et la réprobation de l’opposition.
Samedi le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait dû intervenir pour tenter de calmer le jeu après la parution d’un projet de texte du PS virulent contre Merkel, «chancelière de l’austérité». Il avait rappelé «l’indispensable» amitié franco-allemande et la nécessité d’«un dialogue intense et sincère», entre les deux pays mais cela n’a pas empêché le débat de se poursuivre.
Les ministres Manuel Valls (Intérieur) et Michel Sapin (Travail) ont vivement critiqué dimanche l’usage du terme «confrontation» par le président de l’Assemblée pour décrire la relation actuelle entre Paris et Berlin.Mais Benoît Hamon (Economie sociale et solidaire), représentant de la gauche du PS, a, lui, maintenu dans une interview à un journal britannique qu’il fallait «en finir avec les politiques d’austérité en Europe», dont Merkel est, selon lui, l’une des rares à penser encore qu’elles marchent.
Dimanche après-midi, dans un message sur son blog intitulé «Tempête dans un verre d’eau», Bartolone a moqué une forme «d’emballement, de panique même» voire de «convulsion un peu loufoque» dans la classe politique. «Moi, je ne me tairai plus», a-t-il prévenu, «je m’en suis fait la promesse depuis un certain 21 avril 2002, où nos silences assourdissants et nos petites lâchetés ont fait payer aux Français le prix fort: dix ans de droite».
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