Le temps de parole du président de l'UDF, François Bayrou, sera désormais comptabilisé dans celui de l'opposition, a décidé le Conseil supérieur de l'audiovisuel.
Cette demande avait été déposée une première fois par l'UMP en novembre dernier, au lendemain du vote d'une partie de l'UDF contre le budget. Le 16 mai, après le vote par onze des trente députés UDF d'une motion de censure déposée par le groupe socialiste, le président du groupe UMP à l'assemblée, Bernard Accoyer, a à nouveau écrit au président du CSA, Dominique Baudis, pour réitérer sa demande qui a été finalement acceptée.
François Bayrou a ironisé à propos "d'une mesure qui devrait susciter une franche rigolade parce que les gens sont assez intelligents pour faire une différence entre le PS et nous". Il a estimé, au micro de RTL, que cette décision n'avait "ni queue ni tête et traduit que l'Etat UMP veut que les voix qui sont libres se taisent".
Le Parti socialiste considère la transformation du CSA en "instance politique" qui perd "ainsi toute son indépendance". Le porte-parole du PS, Julien Dray, juge cette décision "inacceptable". Pour le Parti communiste, le CSA a "fait un choix politique qui pénalise l'opposition": "Cette nouvelle position prend une tournure éminemment politique et incohérente. Le CSA n'assume plus sa mission. Il prend des décisions politiques partisanes", ajoute le PCF dans un communiqué.
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