Le Premier ministre britannique Tony Blair est accusé d'être le responsable de l'échec du conseil européen de Bruxelles en exigeant la reconduction de son "chèque". Il se pose maintenant en réformateur d'une Europe passéiste à la dérive.
La bataille du rabais britannique contre baisse des subventions agricoles françaises a débouché sur un affrontement entre deux visions profondément divergentes de l'avenir de l'Europe, alimentée par une amertume croissante entre Tony Blair et Jacques Chirac.
Tony Blair a qualifié de "bizarre" l'idée chiraquienne de voir l'avenir de l'Europe dans l'agriculture... jugeant beaucoup plus important d'investir dans la science, la technologie, l'éducation. Selon lui l'Europe doit se moderniser et renoncer à une politique agricole désuète. Elle devrait dépenser son argent de manière à devenir concurrente des grandes puissances économiques comme le Chine, l'Inde et les Etats-Unis.
"Ce n'est pas parti de façon brillante", aurait lâché Jacques Chirac. Quant au président actuel de la communauté, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, il "n'écoutera pas" quand Blair annoncera les priorités de sa présidence. Il n'aura rien à lui dire, ni commentaires ni conseils. La Grande Bretagne prendra au 1er juillet la présidence tournante de l'UE. |