Le projet de loi de finances 2007 présenté mercredi 27 septembre en conseil des ministres est placé sous le signe de la « vertu budgétaire », à en croire Thierry Breton. Le patron de Bercy s’est fixé pour objectif de réduire l’an prochain la dette publique de 1 % du PIB à 63,6 %, après une baisse « d’au moins 2 % » cette année. Il s’agira pour cela de ramener le déficit public de 2,7 % à 2,5 % du PIB, soit 41,6 milliards d’euros (contre 42,7 milliards prévus en 2006).
Pour ce faire, le gouvernement mise sur une maîtrise des dépenses de l’État qui baisseront en volume de 1 %. « Sans pour autant nuire à l’efficacité du service public », souligne le ministre délégué au budget, Jean-François Copé.
Le projet de loi de finances prévoit le non-remplacement de 15 000 postes de fonctionnaires laissés vacants par des départs à la retraite, contre 5 100, dans le précédent budget. Parmi les domaines les plus touchés, l’éducation (– 7 103 équivalents temps plein), l’économie (–2.988), les transports (– 1 267) ou encore la défense (– 3 000).
La gendarmerie obtient par contre 1 410 postes de plus. Le ministère de l’intérieur et de l’aménagement du territoire connaît une parfaite stabilité de ses effectifs, le secteur hors police se voit privé de 389 équivalents temps plein, affectés en totalité au secteur police. À l’arrivée, seul un «grand» ministère, celui de la justice, enregistre une progression du nombre de ses fonctionnaires (+ 548), couplée à une hausse de 5,2 % de ses crédits.
|