« Moi vivante, il n'y aura pas d'eurobonds, »affirmait mardi Angela Merkel à huis-clos à des députés allemands de sa coalition. Le sommet de Bruxelles promet d'être un combat de chef entre Hollande et Merkel, chacun tête de file d'une vision différente pour les 27. D'un côté, la France, suivie de l'Espagne et dans une moindre mesure de l'Italie pour relancer la croissance par l'investissement étatique. De l'autre, l'Allemagne, apôtre de la rigueur, qui ne jure que par une croissance par les entreprises.
Ce sommet devrait créer une enveloppe de 120 milliards d’euros destinée au pacte de croissance cher à François Hollande. Une concession que l’Allemagne devrait accepter tant la somme est minime, par rapport à l’étendue des territoires qu’elle concerne.
Le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy réclame plus de fédéralisme. Il souhaite une union budgétaire : l’argent mis en commun serait alors sous la responsabilité d’un « Bureau du trésor » et les États contraints de modifier leur loi de finances, si elles ne respectent pas les règles européennes en matière réduction de la dette. En retour, Herman Van Rompuy promet des eurobonds pour mutualiser la dette.
L’Allemagne y est opposée et dicte ses règles. Face à ses partenaires, Angela Merkel a déjà prouvé qu’elle savait tenir ses positions. Espérer une défaite de la Chancelière aux prochaines élections qui auront lieu dans 15 mois, pour débloquer la situation semble un pari osé.
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