Jean-Louis Borloo, ministre de la Cohésion sociale, a indiqué dimanche soir à l'AFP qu'il enverrait lundi à plus de 220 branches professionnelles une lettre recommandant de ne pas signer de CPE. Il n'y aura pas de formulaires de contrats-type imprimés pour le CPE et donc pas de possibilité d'en signer avant la nouvelle formule sur laquelle vont plancher les parlementaires de l'UMP.
"En réalité, le CPE est bel et bien suspendu, mais on ne le dit pas pour ne pas vexer Villepin!", ironise un élu sarkozyste. Les députés UMP veulent "renouer le dialogue" avec les responsables syndicaux, comme l'a indiqué dimanche Bernard Accoyer président du groupe UMP à l'assemblée.
"Nous n'avons pas assez parlé avec les partenaires sociaux", a-t-il reconnu. "C'est pour cela que je veux les rencontrer" et que ça aille "le plus vite possible", a-t-il ajoutant, en promettant de donner "tout le temps qu'il faudra au dialogue social".
Pour bien souligner qu'il était maintenant le maître du jeu, Nicolas Sarkozy s'est entretenu par téléphone samedi soir avec Jean-Claude Mailly, le patron de FO, et Bernard Thibaut (CGT) dimanche matin. Samedi, il avait également eu des contacts avec les autres responsables : Bruno Julliard (Unef), François Chérèque (CFDT), Jacques Voisin (CFTC), Jean-Louis Walter (CFE-CGC).
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