Jack Lang a annoncé sur TF1 qu'il ne serait pas candidat à l'investiture socialiste pour l'élection présidentielle de 2007. "Dans un esprit de discipline collective, je consens à accomplir ce sacrifice", a déclaré le député PS du Pas-de-Calais, à la veille de la clôture des candidatures, mardi à 15H00.
Il a pris cette décision à la demande du premier secrétaire François Hollande, qui l'a exhorté à "ne pas ajouter la division à la division en multipliant les candidatures". Il n'a pas précisé quel prétendant il soutiendrait entre Ségolène Royal, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius, signalant qu'il choisirait "le moment venu" celui qui "incarnera le mieux une gauche authentiquement révolutionnaire". "Mon obsession est de faire gagner la gauche et de mettre à terre ce gouvernement anti-social et arrogant", a dit l'ancien ministre.
Candidat déclaré à l'investiture depuis le printemps 2005, très populaire parmi les jeunes et favori des sondages avant l'arrivée dans la compétition de Ségolène Royal, il est depuis tombé assez bas, plafonnant à 8% dans la dernière enquête d'opinion réalisée fin septembre auprès des sympathisants socialistes.
Les partisans de Ségolène Royal ont multiplié récemment les injonctions pour le convaincre de se ranger derrière leur candidate, au nom de l'unité du parti. Dès août, François Rebsamen, numéro 2 du PS et partisan de Ségolène Royal, l'avait déjà invité à se retirer de la course, suscitant une réaction vigoureuse de Jack Lang contre une telle "fatwa". "Nous ne sommes pas des toutous auxquels, sur un coup de sifflet, on pourrait intimer l'ordre de rentrer au chenil", avait lancé l'ancien ministre de la culture.
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