Nicolas Sarkozy a confirmé lundi devant l'état-major de l'UMP la consigne du "ni-ni" en cas de duels PS-FN au second tour des cantonales. Cette stratégie définie dès dimanche soir par Jean-François Copé est en substance : "Ni alliance avec le FN, ni front républicain." Autrement dit, l'UMP refuse toute alliance avec le FN mais ne donne pas de consigne de vote à ses électeurs.
Le chef de l'Etat a clairement dit qu'"il n'y aura pas d'infléchissement de la ligne officielle" de l'UMP consistant à dire "ni vote pour le Front national ni vote pour la gauche" mais François Fillon a clairement appelé à voter contre le Front national dimanche prochain au second tour des élections cantonales.
"Je le redis, aucune voix de la droite et du centre ne doit se porter sur l'extrême droite," a dit François Fillon. "La où il y a un duel entre le Parti socialiste et le Front national, nous devons d'abord rappeler nos valeurs et nos valeurs ne sont pas celles du Front national. Nous devons appeler nos électeurs à faire le choix de la responsabilité dans la gestion des affaires locales. Tout cela conduit à voter contre le Front national", a ajouté le chef du gouvernement lors d'une réunion du bureau national de l'UMP.
L'UMP est créditée de 17% des voix au premier tour contre 15% au Front national. Le FN, qui a obtenu un score historique dans un scrutin local qui ne l'avantageait guère a priori, est en position de force et appelle ses électeurs à amplifier dimanche prochain le résultat du premier tour. |