Jacques Chirac a rencontré jeudi le président en exercice de l'Union européenne, Jean-Claude Juncker, avant le chancelier allemand Gerhard Schröder vendredi, pour préparer le sommet crucial du 16 juin à Bruxelles où la France arrivera affaiblie après le "non" au référendum sur la Constitution européenne.
Le "non" néerlandais au Traité constitutionnel qui a suivi le "non" français et l'ajournement du référendum britannique laisse l'Europe en panne. Les perspectives financières 2007-2013 ainsi que l'avenir de la Constitution sont les deux sujets qui divisent profondément les 25, et qui ont été au menu de l'entretien de MM. Chirac et Juncker.
Le chef de l'Etat français a demandé aux Britanniques de faire "un geste de solidarité" à propos du fameux "chèque britannique", ce rabais accordé il y a 20 ans à Margart Thatcher. Mais les Anglais répondent systématiquement qu'ils en ont assez de payer pour les agriculteurs français. Sur ce point, Jacques Chirac est intraitable : "nous ne pouvons pas accepter une réduction quelle qu'elle soit des aides directes à nos paysans".
Vendredi à Paris, MM. Chirac et Schröder vont tenter de montrer que le couple franco-allemand peut encore être une force d'entraînement et de propositions en Europe.
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