Le chef de l'Etat en visite en Bretagne à la base de la Force océanique stratégique, à l'Ile Longue, près de Brest, a déclaré que la France pourrait recourir à des frappes nucléaires ciblées contre des puissances régionales si ses intérêts vitaux étaient menacés.
Les dirigeants d'Etats "qui auraient recours à des moyens terroristes contre nous, tout comme ceux qui envisageraient d'utiliser, d'une manière ou d'une autre, des armes de destruction massive, doivent comprendre qu'ils s'exposeraient à une réponse ferme et adaptée de notre part. Cette riposte pourra être "conventionnelle" mais aussi "d'une autre nature", a-t-il déclaré.
"La flexibilité et la réactivité de nos forces stratégiques nous permettraient d'exercer notre réponse directement sur ses centres de pouvoir, sur sa capacité à agir. Toutes nos forces nucléaires ont été configurées dans cet esprit", a-t-il dit. Le nombre de têtes nucléaires a ainsi été réduit sur certains missiles des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE), l'une des deux composantes des forces françaises de dissuasion, a précisé le Chef de l'Etat.
Il considère que la force de dissuasion de la France, dotée de l'arme nucléaire depuis 1964, doit aussi bénéficier à ses alliés. Dans un monde "marqué par l'interdépendance croissante des pays européens et par les effets de la mondialisation", la "garantie de nos approvisionnements stratégiques et la défense de pays alliés sont, parmi d'autres, des intérêts qu'il convient de protéger", a-t-il expliqué.
|