Nicolas Sarkozy ne laisse quasiment plus passer une journée sans défier un Jacques Chirac. Le ministre de l'Intérieur a organisé "sa" garden party parallèle pour la fête nationale, au cours de laquelle il a comparé le chef de l'Etat à Louis XVI. Jacques Chirac qui cherche à éviter l'affrontement n'a pas répondu.
"On ne peut pas voir la France accumuler tant d'échecs, y compris aux Jeux Olympiques, sans se demander si ce n'est pas nous qui avons tort et le monde qui a raison", avait-il lancé dimanche dernier. Le mercredi suivant il s'est exprimé ainsi: "pourquoi on perpétue cette tradition" de l'interview présidentielle du 14 juillet, "alors qu'il n'y a pas d'actualité et que les Français ont déjà la tête en vacances".
Enfin, le 14 juillet, lors de son discours parallèle à l'intervention radio-télévisée de Jacques Chirac, il a continué son attaque: "à force d'user de la langue de bois, à force d'éluder la réalité des faits, à force d'esquiver les défis, la France gronde. J'essaie de l'entendre. Je n'ai pas vocation à démonter tranquillement les serrures à Versailles pendant que la France gronde".
A l'Elysée, on a opté pour la stratégie du silence. Jacques Chirac refuse de répondre à son ministre de l'Intérieur tout en n'excluant pas sa candidature pour la présidentielle de 2007.
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