Daech, le groupe Etat islamique (EI), a pris le contrôle de la cité syrienne de Palmyre. Craignant la destruction des ruines de la cité antique. C'est la première fois que Daech prend une ville tenue par l'armée syrienne de Bachar al-Assad. Ses jihadistes ont pris le contrôle de Palmyre, repoussant les forces pro-gouvernementales qui se sont retirées après avoir évacué la plupart de la population civile, selon la télévision syrienne citée par l'agence Reuters. La prise de la ville lui ouvre l'accès au grand désert syrien, limitrophe de la province irakienne d'Al-Anbar.
Une prise hautement symbolique aussi, car le monde entier craint la destruction des ruines de plus de 2000 ans de l'antique cité. La directrice générale de l'Unesco, «vivement préoccupée», a appelé à la cessation «immédiate» des hostilités. Le directeur des Antiquités syriennes, Maamoun Abdelkarim, a affirmé que «la situation était très mauvaise», s'inquiétant du sort du site archéologique inscrit au patrimoine mondial de l'Humanité, alors que Daech a déjà détruit des trésors archéologiques en Irak.
Depuis plusieurs jours, la ville se savait en sursis. Palmyre avait déjà failli être prise par Daech et attendait anxieusement l'assaut. Mercredi, après plusieurs heures de violents combats, les jihadistes avaient d'abord pris le contrôle de «la totalité du nord» de Palmyre selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). «Ils sont entrés sans véhicules et se trouvent parmi les immeubles», avait expliqué le directeur de cette ONG. Une source militaire syrienne, citée par la télévision, avait reconnu que l'EI était «entré dans le nord et que l'armée combattait pour l'empêcher d'avancer vers d'autres quartiers». L'armée de l'air avait également lancé des raids aériens contre les jihadistes.
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